La remplaçante de l’Aventador est sortie de l’écurie de Sant’Agata Bolognese. La Revuelto, c’est son nom, devient le premier modèle hybride rechargeable de la marque. Son pédigrée reste à la hauteur de son patronyme : 1015 chevaux sont extraits de son tout nouveau V12 atmosphérique et ses 3 moteurs électriques.
La tâche ne sera pas aisée pour la Revuelto : comment succéder à l’une des supercars les plus emblématiques tant par ses prestations que son design si caractéristique et qui aura vu sa carrière durer 12 ans ?
Au niveau du style, la Revuelto s’inspire des dernières tendances inaugurées sur les séries spéciales de l’Aventador et notamment la Sian FKP37 présentée au Salon de Francfort en 2019. Même si de nombreux gimmicks de style propres à la marque sont bien présents et que l’on reconnaît immédiatement la Revuelto comme une vraie Lambo, l’ensemble apparaît cependant moins brutal et radical que sa devancière.
Nouvelle philosophie à l’intérieur
La nouveauté, à l’intérieur cette fois-ci, est la disparition du tunnel de transmission au centre de l’habitacle, remplacé par le logement des batteries. Vu que la Revuelto se dote d’une transmission intégrale qui fait appel à des moteurs électriques sur le train avant et que sa boîte de vitesses est désormais en position transversale, il a été possible de dégager plus d’espace et d’amplitude de réglage des assises pour les occupants. Notons aussi au passage une interface entièrement numérique de même que l’apparition d’un moniteur à l’attention du passager, à l’image de ce que Ferrari ou Porsche proposent depuis un certain temps.
4 moteurs, transmission intégrale et 1015 ch
Au chapitre technique, la Revuelto repose, comme l’Aventador, sur une cellule monocoque en carbone, dont la rigidité augmente de 25% alors que sa masse se réduit de 10%. Le faux-châssis avant, en aluminium, s’allège de 20%.
Derrière la cellule, vient prendre place un tout nouveau V12 atmosphérique. D’une cylindrée de 6,5 l, il développe 825 ch et 725 Nm avec un rupteur à 9500 tr/min. On se réjouit déjà d’entendre ses vocalises. Pour la première fois, la puissance est transmise via une boîte de vitesses à double-embrayage à 8 rapports.
La motorisation électrique s’articule autour de trois moteurs : un raccordé directement à la boîte de vitesses et les deux autres derrière chacune des roues avant. Ils sont alimentés par une batterie d’une capacité de 3,8 kWh, logée longitudinalement au centre de l’habitacle. La puissance cumulée du système atteint 1015 ch, soit 15 de plus que la Ferrari SF90 Stradale. Notons que Lamborghini promet deux types de recharge pour les batteries : 30 minutes sur un chargeur de 7 kW ou en roulant, grâce au freinage régénératif et au V12 officiant comme générateur, en 6 minutes.
Les performances sont à la hauteur malgré un poids annoncé de 1772 kg : le 0 à 100 km/h est atomisé en 2,5 secondes, il faut moins de 7 secondes pour passer de 0 à 200 km/h et la vitesse de pointe culmine à plus de 350 km/h.
La Lamborghini Revuelto reste donc fidèle à une transmission intégrale ; les roues arrière sont actionnées par le moteur thermique et son assistance électrique et les roues avant chacune par son moteur respectif. Autre atout de cette architecture, les moteurs électriques à l’avant permettent d’officier comme « torque vectoring » afin d’améliorer l’agilité de la supercar en conduite sportive. Pas moins de 13 modes de conduite sont proposés selon que la Revuelto, au choix selon le type de conduite et la propulsion souhaitées.
Lamborghini/GIMS/JM
