Révéler l’avenir depuis 1905
1905
S’il est communément admis que l’automobile naquit « officiellement » avec la « Benz Patent Motorwagen » de Gottlieb Daimler et Wilhelm Maybach présentée lors de l’Exposition Universelle de Paris en 1889, les études et premières expérimentations d’automobiles débutèrent bien avant. Partout en Europe, mais aussi en Suisse !
De nationalité suisse, Isaac de Rivaz s’essaya dès 1775 à motoriser un char grâce à la vapeur puis le gaz. Plusieurs réalisations marquantes sont à porter au crédit d’ingénieurs suisses en automobile dès la fin du XIXe siècle : la traction avant et le volant transformateur de vitesse, sorte de boîte de vitesses automatique avant l’heure, de Henriod, l’arbre à cames en tête de Popp, le changement de vitesses à poulies à extension progressive de Weber, ou encore le goudronnage des routes mis au point par le Dr Guglielminetti.
L’industrie automobile suisse connaît une période d’euphorie au début du XXe siècle : on dénombre un peu plus de 70 constructeurs automobiles helvétiques et les premières courses et rallyes voient le jour.
C’est dans ce contexte qu’est organisée à Genève en 1905 la Première Exposition Nationale Suisse de l’automobile et du Cycle. La Suisse est alors au centre de l’automobile européenne et son industrie automobile réputée pour ses productions fiables et luxueuses.
1924
La 4e Exposition Nationale de l’Automobile et du Cycle de 1923 pose déjà les jalons de ce qui permettra à la manifestation de devenir internationale : les autorités mettent à disposition un circuit d’essai sur les routes de la rive gauche du Lac Léman et au mois de novembre, le « Comité Permanent du Salon International de l’Automobile », toujours organisateur et détenteur des droits du GIMS aujourd’hui, est créé.
Le premier Salon International de l’Automobile de Genève de 1924 éblouit de splendeurs mais peu de nouveautés techniques y sont présentées. Certains experts de l’époque osent même affirmer que l’automobile aurait atteint ses limites… La démocratisation voulue par Henry Ford avec sa Ford T peine à convaincre en Europe, où la voiture reste un privilège des nantis : elle se doit d’être imposante, puissante et luxueuse pour afficher sa réussite.
Il n’empêche, l’édition 1924 du Salon inscrit Genève parmi les capitales européennes de l’automobile et la surface d’exposition est doublée par rapport à 1923.
1926
1925 verra l’affluence dépasser pour la première fois les 100 000 visiteurs. Les surfaces du Bâtiment Électoral utilisées aux débuts du salon de l’automobile et les annexes provisoires sur la Plaine de Plainpalais sont trop exiguës. La construction d’un nouveau Palais des Expositions, décidée en 1925, permet dès l’édition 1926 – déplacée exceptionnellement au mois de juin en raison des travaux de construction – de passer de 6 200 à plus de 13 000 m2 de surfaces d’exposition.
1935
La Citroën Traction Avant est la première voiture monocorps à traction avant au monde. Une gamme de berlines et de grandes routières, généralement à quatre portes, a été fabriquée avec des moteurs à 4 ou 6 cylindres, de 1934 à 1957. La Traction Avant a été la première à intégrer une traction avant et une suspension à quatre roues indépendantes dans une carrosserie autoportante résistante aux chocs et produite en série.
1947
L’A6 1500 Gran Turismo a été la première voiture de route produite en série par Maserati. Les frères Maserati ont commencé le développement en 1941 mais interrompu par les priorités accordées à la production en temps de guerre, il n’a été achevé qu’après-guerre.
Le premier châssis, carrossé par Pinin Farina, a fait ses débuts lors du GIMS 1947. Ce premier prototype était une berlinetta deux places à deux portes et trois vitres, avec trois orifices carrés sur ses ailes avant entièrement intégrées, un intérieur fuselé et des phares escamotables futuristes. Peu d’exemplaires de la voiture ont été produits, la plupart carrossés par Pinin Farina.
1949
Porsche a participé à son premier salon international lors du GIMS, en date du 17 mars 1949. Cette jeune marque y a présenté les modèles 356 Coupé et Cabriolet, construits dans l’usine de Gmünd (Autriche) à cette époque. Cette participation a posé la première pierre d’une relation très forte entre le GIMS et Porsche, qui a pris part à toutes les éditions depuis lors, y compris celle du GIMS Qatar à Doha en 2023, en présentant à chaque fois de nouveaux modèles remarquables.
1953
La 250 MM Berlinetta a été la toute première Ferrari lancée au GIMS. Elle se fonde sur le prototype Ferrari 250 S vainqueur des Mille Miglia en 1952, raison pour laquelle le modèle de série de 1953 arbore les initiales « MM » en référence à cette course épique. Son nouveau moteur V12 de 3,0 litres conçu par Gioachino Colombo a permis de tester et de prouver ses performances lors des Mille Miglia et de nombreux autres événements. Brillant sous les projecteurs genevois, son élégante carrosserie de coupé signée Pinin Farina a innové en matière de design.
1957
Conçue principalement pour les clients californiens, la Mercedes-Benz 300 SL Roadster a fait ses débuts en public lors du GIMS 1957. Par rapport au coupé qui lui sert de base, le châssis tubulaire de la 300 SL Roadster a été modifié afin de libérer davantage d’espace dans le coffre et son bas de caisse abaissé permettait de prendre place plus confortablement dans le véhicule. Ce roadster a également couru sur les circuits américains, dans la même catégorie que la Maserati 300S, la Ferrari Monza ou l’Aston Martin DB3S.
1961
Qualifiée de « plus belle voiture jamais construite » selon Enzo Ferrari lui-même, la Jaguar type E a été présentée lors du GIMS 1961. Le voyage emblématique de Coventry à Genève a rendu la présentation de la type E mémorable. Bob Berry et Norman Dewis, respectivement responsable des relations publiques et ingénieur en charge des essais et du développement chez Jaguar à l’époque, ont conduit deux type E (un coupé et une décapotable) de nuit sur plus de 1 200 km, en prélude au GIMS 1961. Les deux voitures ont été sollicitées afin de répondre à l’incroyable demande d’essais routiers le jour de l’ouverture du salon. Le jeu en a valu la chandelle puisque Jaguar a quitté Genève avec plus de 500 commandes.
1963
Le professeur Fritz Nallinger, jadis directeur technique de Mercedes-Benz, a présenté la 230 SL comme suit lors du GIMS 1963 : « Notre objectif était de créer une voiture de sport très sûre, rapide et performante offrant un très haut niveau de confort malgré ses caractéristiques sportives. » Grâce à son moteur 6 cylindres en ligne à injection multipoint, à de nombreux éléments de carrosserie en aluminium visant à réduire le poids et à une suspension de pointe associée à des freins puissants et pneus radiaux, le roadster Mercedes-Benz W113 (code interne) a établi de nouvelles normes dans la catégorie. Le surnom « pagode » de ce modèle trouve son origine dans la forme concave caractéristique de son toit amovible.
1966
La Lamborghini Miura est la première supercar deux places à moteur central arrière, une configuration depuis lors devenu la norme pour les voitures de sport, les supercars et les hypercars. À sa sortie, la Miura était la voiture de route de série la plus rapide. Impressionnés par le style de Marcello Gandini et la conception révolutionnaire du moteur central, les visiteurs ainsi que la presse automobile ont réservé un accueil élogieux à la Miura lors du GIMS 1966. La production de la Miura s’est poursuivie jusqu’en 1973, date à laquelle elle a été remplacée par la Countach.
1969
Porsche s’inscrit dans la catégorie des voitures de sport du groupe 4 dans le but de remporter sa première victoire au classement général des 24 heures du Mans. L’homologation CSI pour la course a toutefois été obtenue en produisant au moins 25 unités du modèle présenté. La Porsche 917 a été fabriquée en 1969, et le numéro de châssis 001 a été dévoilé lors du GIMS 1969. Porsche a ainsi écrit les pages d’une success story sans précédent dans le monde de la course automobile, à commencer par des victoires aux 24 heures du Mans en 1970 et 1971, suivies de dizaines d’autres sur tous les circuits du monde jusqu’en 1975.
1970
L’Alfa Romeo Montréal a été présentée sous forme de concept car à l’occasion de l’Expo 67 organisée à Montréal. La carrosserie a été dessinée par Marcello Gandini chez Bertone et la mécanique empruntée à la Giulia. Alfa Romeo a dévoilé la voiture de série, techniquement très différente du prototype, lors du GIMS 1970. Elle était équipée d’un moteur V8 à plan transversal de 2,6 litres lubrifié par carter sec et développant 200 CV, dérivé du 2 litres V8 utilisé dans la 33 Stradale et dans le prototype de course Tipo 33. Aucune Montréal n’a été vendue à Montréal, car Alfa Romeo n’a pas développé de version nord-américaine afin de répondre aux exigences de contrôle des émissions en vigueur aux États-Unis et au Canada.
1970
Citroën achète Maserati en 1968 avec l’intention d’exploiter sa technologie des moteurs haute performance afin de produire une véritable GT, en combinant la suspension hydraulique sophistiquée Citroën avec un V6 Maserati.
Cette approche débouche sur la Citroën SM, présentée pour la première fois au GIMS 1970. Véritable vaisseau amiral, la SM rivalisait avec des GT très performantes estampillées Alfa Romeo, Aston Martin, Ferrari, Jaguar, Lotus, Mercedes-Benz ou Porsche. La SM présentait de nombreuses innovations inhabituelles introduites sur la DS : suspension hydropneumatique à correcteur d’assiette, phares directionnels à réglage de niveau automatique, direction assistée à assistance variable et freins à disque sur les quatre roues.
1971
La Lamborghini Countach était l’une des supercars les plus emblématiques des années 1970 à 1990. Conçue par Marcello Gandini pour Bertone, elle fut la première voiture à adopter la forme très angulaire du « coin italien ». Elle a remplacé la Miura, dont elle a repris les aspects les plus réussis, parmi lesquels le moteur central arrière et la propulsion, ainsi que de nombreuses innovations techniques et stylistiques. La Countach a également été la première voiture de série à intégrer des portes en ciseaux. La Lamborghini Countach LP500 (premier prototype) a été présentée lors du GIMS 1971, tandis que la production a seulement débuté en 1974, après deux autres prototypes (présentés aux GIMS 1973 et 1974).
La production de la Countach s’est poursuivie jusqu’en 1990, date à laquelle elle a été remplacée par la Diablo.
1972
La voiture de sport Turbo Concept a été construite par BMW afin de célébrer les Jeux olympiques d’été organisés à Munich en 1972 et dévoilée à l’occasion du GIMS 1972. Conçue par Paul Bracq et pourvue de portes papillon, elle se basait sur un châssis 2002 modifié à moteur central. Seuls deux exemplaires ont été construits. BMW a ensuite repris des éléments du concept Turbo sur la M1, la série 8 et la Z1.
1972
La Maserati Boomerang est un concept car dessiné par Giorgetto Giugiaro. Basée sur le châssis de la Maserati Bora, la Boomerang a été dévoilée lors du GIMS 1972. Le design de la Boomerang intègre toutes les astuces de style que les futurs modèles imaginés par Giugiaro arboreront : citons la VW Passat Mk1 de 1973, la VW Golf Mk1 de 1974, la Lotus Esprit de 1976, la Lancia Delta et la Maserati Quattroporte de 1979 ou encore la DeLorean de 1981.
1975
La Camargue est une berline deux portes fabriquée par Rolls-Royce. Conçue par Pininfarina, elle fut la première Rolls-Royce d’après-guerre à ne pas être conçue en interne ou par des carrossiers « habituels » tels que Mulliner-Park Ward, James Young, Hooper, etc. Lors de son lancement orchestré lors du GIMS 1975, la Camargue constituait le fleuron de la marque Rolls-Royce et était la voiture de série la plus chère au monde.
1977
Initialement développée afin de répondre à l’évolution du marché automobile, la Porsche 928 était destinée à remplacer la 911 en qualité de modèle phare. Elle allie la maniabilité et les performances d’une voiture de sport à la conduite, l’espace de chargement et le confort d’une voiture de luxe. Présentée lors du GIMS 1977, la 928 est le premier modèle de série à moteur V8 de la marque et son unique coupé équipé d’un moteur V8 monté à l’avant. Lors de son lancement commercial en 1978, la 928 a également remporté le titre de voiture européenne de l’année, demeurant à ce jour la seule voiture de sport à l’avoir décroché.
1980
L’Audi Quattro a largement contribué à populariser la transmission intégrale sur les véhicules routiers. La carrosserie de l’Audi Quattro se fonde sur celle de l’Audi Coupé, elle-même une Audi 80 B2 modifiée à deux portes et hayon. L’Audi Quattro se reconnaît aisément à ses ailes élargies, ses pare-chocs spécifiques, ses bas de caisse plus grands et son spoiler arrière plus imposant. L’Audi Quattro a également servi de base aux Quattro A1, A2 et à la Sport Quattro, qui ont marqué l’histoire du rallye en groupe B. Ces modèles ont permis à Audi de remporter le championnat du monde des rallyes en 1982 et 1984 et de terminé deuxième en 1983 et 1985.
1982
Pour le Salon de l’Automobile de Genève, la décennie 1980 a été marquée par le déménagement de la manifestation dans les nouvelles halles de Palexpo, qui s’étendaient sur une surface d’exposition totale de 58 000 m2. Inauguré en décembre 1981, Palexpo accueille la 52e édition du Salon en mars 1982. C’est un immense succès populaire, avec plus de 580 000 visiteurs. Palexpo a ensuite fait l’objet de trois agrandissements : la halle 5 en 1987, la halle 7 en 1995 et la halle 6 construite au-dessus de l’autoroute A1 en 2003. Les sept halles totalisent 102 000 mètres carrés d’espace d’exposition.
1982
Bentley a présenté la Mulsanne Turbo lors du GIMS 1982. Depuis le milieu des années 1950, Bentley et sa société mère Rolls-Royce ont principalement pratiqué le remarquage, commercialisant des modèles identiques sous des marques différentes. Les Bentley étaient des modèles Rolls-Royce dotés d’une calandre et de logos Bentley. Bien que son nom évoque le passé glorieux de Bentley au Mans dans les années 1920, la Mulsanne, lancée en 1980, demeure une Rolls-Royce Silver Spirit. La Bentley Mulsanne Turbo contribuera à différencier davantage les marques. Sur les traces de la légendaire Bentley « Blower » 4,5 litres suralimentée au Mans, les ingénieurs ont développé une version turbocompressée du vénérable V8 de 6,75 litres. La Mulsanne Turbo a rebattu les cartes et insufflé une nouvelle identité à Bentley. Elle a redéfini ce qui demeure la principale caractéristique d’une Bentley à ce jour : cette sensation de réserve de puissance disponible en permanence et de couple qui se déploie sans effort.
1982
La Biturbo a donné naissance à une famille de voitures de grand tourisme produites par Maserati entre 1982 et 1994. La Biturbo initiale présentée au GIMS 1982 était un coupé deux portes à quatre places équipé, comme son nom l’indique, d’un moteur 2 litres V6 à double turbocompresseur. Comme le veut la classe de la marque Maserati, l’intérieur était luxueux. Tous les modèles Maserati lancés jusqu’en 1997 se fondaient sur l’architecture de la Biturbo initiale, y compris la Shamal et la Quattroporte, dotées de moteurs V8 biturbo.
1984
À première vue, la GTO dévoilée lors du GIMS 1984 pouvait ressembler à la Ferrari 308 contemporaine, mais son extérieur aux courbes élégantes dissimulait la bête qu’elle était en réalité. Justifiant pleinement l’utilisation du badge « GTO » légendaire, elle était très proche d’une voiture de course pour la route, comme l’utilisation de matériaux composites légers et d’une suspension réglable en témoignent. Son moteur huit cylindres de 2,8 litres (qui lui a officieusement valu le préfixe « 288 ») à double turbocompresseur pouvait atteindre 400 CV, une puissance extraordinaire pour l’époque. Beaucoup considèrent la Ferrari 288 GTO comme la première supercar/hypercar de la marque au cheval cabré, ouvrant la voie aux F40, F50, Enzo et LaFerrari.
1989
Construite entre 1989 et 1991 dans le cadre d’un partenariat entre les studios de conception d’Alfa Romeo/Fiat et Zagato pour la fabrication, l’Alfa Romeo SZ (également appelée ES-30) a été présentée à l’occasion du GIMS 1989. Le recours aux premières méthodes de conception et de fabrication assistées par ordinateur lui a valu son design inhabituel. La SZ se fondait sur l’Alfa Romeo 75 sur le plan mécanique. La RZ, version décapotable de la SZ, a été produite de 1992 à 1994.
1990
Porsche a présenté lors du GIMS 1990 la 911 (964) Turbo qui allait succéder à la 930. Cette première version de la nouvelle 911 Turbo reprenait le moteur 3,3 litres de la 930, avec diverses modifications mineures qui rendaient le moteur plus souple, moins sujet au temps de réponse du turbo et plus puissant. Le 3,3 litres turbo sera remplacé par le 3,6 litres turbo en 1993. Dernière 911 Turbo à simple turbo et à propulsion, la 964 Turbo a marqué la fin d’une époque.
1991
Pas moins de 10 ans furent nécessaires pour mettre au point la Mercedes-Benz Classe S (W140), présentée au GIMS 1991. Considérée comme une « voiture d’ingénieur », elle abritait des moteurs 6 cylindres, V8 et V12 sous son énorme capot. Elle comportait également un certain nombre d’innovations entre-temps devenues des normes dans le secteur, parmi lesquelles l’ESP. De nombreuses têtes couronnées et chefs d’État ont choisi la Classe S comme voiture d’apparat.
1992
L’industriel italien Romano Artioli a relancé la marque Bugatti au milieu des années 1980, dans la banlieue de Modène. La Bugatti EB110 GT a été lancée en 1991 et sa version ultra-sportive baptisée EB110 Super Sport présentée 6 mois plus tard, lors du GIMS 1992. 150 kg plus légère que l’EB110 GT, son V12 à quatre turbocompresseurs développait 612 CV (contre 560 CV pour la GT). Michael Schumacher, qui a acheté un modèle jaune en 1994, fut l’un des heureux clients. Le nouvelle aventure Bugatti dont Artioli fut l’instigateur prit fin à la faillite du groupe, en 1995. C’est seulement en 1998 que la marque renaît, après avoir été rachetée et intégrée au groupe VW.
1994
Depuis le début des années 1980, Ferdinand Piëch souhaitait utiliser intensivement l’aluminium dans la fabrication de voitures afin de compenser le poids supplémentaire dû au système de traction intégrale Quattro. La décision de concevoir la première voiture à structure intégralement en aluminium a été prise au début des années 1990, époque à laquelle le développement de la remplaçante de l’Audi V8 a débuté. Le concept « Audi Space Frame » est né. L’A8 de première génération, dévoilée lors du GIMS 1994, fut la première voiture de série à en être équipée. Rivalisant avec la Mercedes-Benz Classe S et la BMW Série 7, l’A8 affichait un poids à vide compris entre 1 540 et 1 980 kg, selon la version et la motorisation, tandis que ses concurrentes pesaient environ 2 tonnes minimum.
1995
Ferrari ne pouvait sans nul doute rêver mieux que la très convoitée F50 afin de célébrer son 50e anniversaire. En réalité, la F50 dévoilée lors du GIMS 1995 est arrivée un peu prématurément pour ce cinquantenaire. Cette voiture est la plus proche d’une Formule 1 de route que Ferrari ait jamais construite, utilisant une construction, des matériaux et une aérodynamique de type F1. Ses caractéristiques techniques tout à fait radicales conjuguaient l’absence d’assistance à la direction et au freinage avec les performances inégalées de son moteur V12 développant 520 CV.
1999
La déclinaison « GT3 » a été introduite en 1999, dans le cadre de la première génération de la gamme Porsche 911 (996) comme modèle d’homologation pour les voitures engagées en FIA GT3 Cup. À l’instar des précédents modèles de Porsche 911 RS, la 996 GT3 était axée sur la course et, dès lors, dépourvue des éléments qui l’alourdissaient inutilement. Son moteur atmosphérique appelé « Mezger » dérive du moteur utilisé dans les 962 et 911 GT1 de course.
2005
Deux ans après avoir dévoilé le concept AMV8 Vantage, Aston Martin a levé le voile sur la V8 Vantage lors du salon GIMS 2005. Ce modèle se veut plus ciblé et destiné à toucher les acheteurs potentiels de voitures telles que la Porsche 911. La Vantage est demeurée au catalogue de la marque pendant 13 ans, d’abord mue par un V8 de 4,3 litres puis de 4,7 litres, en roadster et en plusieurs éditions limitées. Une version V12 est également arrivée en 2009 puis en 2013, sous le nom V12 Vantage S. Celle qui fut surnommée « baby Aston » incarne le modèle le plus réussi de la marque.
2010
Dévoilée sous les traits d’un concept car lors du GIMS 2010, la Porsche 918 Spyder est la première interprétation des performances offertes par la technologie hybride. Fort de plus de 2 000 clients ayant manifesté leur intérêt, le conseil d’administration de Porsche a décidé de passer à une production en série limitée. Seules 918 unités ont été produites de 2013 à 2015. Son groupe motopropulseur se compose d’un V8 à combustion interne dérivé du prototype RS Spyder Le Mans (608 CV), associé à deux blocs électriques de 129 CV à l’avant et 156 CV à l’arrière. Leur puissance conjointe s’élève à pas moins de 887 CV.
2013
En 2011, Ferrari teste 5 prototypes d’une hypercar hybride propulsée par un moteur V12. La Ferrari LaFerrari, présentée au GIMS 2013, a concrétisé cette étude. Elle s’appuie également sur les résultats de nombreux essais réalisés dans le cadre du programme de prototypes FXX destiné à la clientèle. La Ferrari LaFerrari est équipée d’un V12 de 6,3 litres en position centrale arrière, associé à un système KERS de 163 CV, inspiré de la F1. Leur puissance conjointe atteint jusqu’à 963 CV. Cette puissance, à l’époque la plus élevée de toutes les voitures de route Ferrari, a été atteinte en réduisant la consommation de carburant de 40 %. 710 unités de LaFerrari ont été produites (500 coupés/210 roadsters «Aperta»).
2013
McLaren a dévoilé la version de production de sa P1 lors du GIMS 2013. Strictement limitée à 375 exemplaires, la P1 est considérée comme l’héritière de la McLaren F1. La P1 est équipée d’un moteur V8 biturbo qui développe 737 CV, associé à un moteur électrique de 179 CV. Leur puissance combinée totalise 916 CV/900 Nm. La McLaren P1, la Porsche 918 Spyder et la Ferrari LaFerrari sont considérées comme le triangle mystique des hypercars.
2013
La VW XL1 est la troisième itération de la voiture à 1 litre de Volkswagen. Le concept a été dévoilé au Qatar Motor Show 2011, sous le nom de « Super Efficient Vehicle » (PHEV diesel). La XL1 peut atteindre une consommation combinée de 0,9 l/100 km et des émissions de CO2 de 24 g/km. VW a présenté la version de production de la XL1 lors du GIMS 2013. Elle est équipée d’un moteur diesel bicylindre de 800 cm3 développant 47 CV et d’un moteur électrique de 27 CV. La puissance combinée atteint 68 CV / 140 Nm et l’autonomie 50 km en mode tout électrique. La production sera limitée à 250 unités, exclusivement vendues en Europe.
2017
Succédant à la F12berlinetta, la Ferrari 812 Superfast a fait ses débuts au GIMS 2017. Son V12 atmosphérique de 6,5 litres était, à l’époque, le moteur de voiture non suralimenté le plus puissant jamais fabriqué : 800 CV pour la 812 Superfast et la GTS, jusqu’à 830 CV pour les dérivés Competizione et Competizione A lancés en 2019. La voiture intègre un mélange d’aérodynamique active et passive afin d’améliorer les valeurs du coefficient de traînée et la déportance.
2018
Rejoignant les modèles F1 et P1 dans la gamme « McLaren Ultimate Series », la Senna porte le nom du pilote de F1 brésilien et rend hommage à sa réussite au sein de l’écurie McLaren F1, entre 1988 et 1993. Ayrton Senna a remporté trois titres de champion du monde des conducteurs, quatre titres de champion du monde des constructeurs et 35 Grands Prix avec l’équipe. L’objectif de la McLaren Senna consiste à réaliser des temps au tour plus rapides. Pour ce faire, McLaren a mis au point une conception légère qui intègre des éléments aérodynamiques à commande électronique. La McLaren 720S fournit la base mécanique, avec un V8 biturbo de 4 litres qui fournit 799 CV et 800 Nm. Lancée au GIMS 2018, la McLaren Senna passe de 0 à 100 km/h en 2,8 s, de 0 à 200 km/h en 6,8 s et de 0 à 300 km/h en 17,5 s. Vitesse maximale : 335 km/h. Seuls 500 exemplaires de la Senna ont été construits.
2019
La Voiture Noire est une pièce unique présentée lors du GIMS 2019. Basé sur la Bugatti Chiron, le design de la voiture évoque celui de la Type 57 SC Atlantic et rend hommage au style historique caractéristique de la marque. La Voiture Noire est propulsée par le même moteur W16 de 8 litres à quatre turbocompresseurs que la Chiron, avec une puissance identique (1500 CV). À l’époque, la Bugatti La Voiture Noire était l’une des voitures les plus onéreuses jamais construites.